Mouvement "Europe & La?cit?"


  

Etudes et points de vue:
1. La Charte des Langues R?gionales

       

La Charte europ?enne des langues
r?gionales ou minoritaires: un r?el danger.


(L'adoption de cette Charte est abandonn?e provisoirement au 23 juin 1999. Mais le danger
n'est pas compl?tement ?cart?:

Colloque contre la Charte Europ?enne des Langues R?gionales

le 13 Mai 2000, 14h. ? la Sorbonne, avec R. Andrau, H. Pena-Ruiz, J. Salamero, P.-A.Taguieff, Ch. Comte, A. Daspre.

http://www.laicite-republique.org/nouv02.htm

Le texte ci-dessous est une ?tude critique par Ren? Andrau, Professeur agr?g? de lettres, du projet europ?en de revitalisation des langues locales. Cette question essentielle pour l'avenir de notre coh?sion r?publicaine, m?rite d'?tre abord?e dans la clart? et ses aspects trop m?connus doivent ?tre livr?s ? l'appr?ciation des Fran?ais tenus ? l'?cart de ce projet contraire ? l'esprit et ? la lettre de la Constitution fran?aise. Ce texte a ?t? publi? dans la revue Humanisme du Grand-Orient de France que nous remercions de nous avoir autoris?s ? le reproduire dans le bulletin Europe et La?cit? no 156.

Les lecteurs trouveront le texte int?gral de la Charte sur le site Internet du Conseil de l'Europe.
La Libre-Pens?e a organis? une convention nationale contre la ratification de cette charte le 30 janvier 1999 et une manifestation ? Paris le 11.12.1999. Lire La Raison no 439 de mars 1999 et les suivants.
Cette charte est ?galement combattue par le Comit? La?cit? R?publique, Initiative R?publicaine et le Grand Orient de France, le Mouvement des Citoyens. Le Parti Socialiste, le Parti Communiste et les Verts la soutiennent.

A lire: Un dossier tr?s complet sur cette Charte sur le site de l'Union Rationaliste, Section de Nantes. (Texte, prises de positions des partis politiques, courriers divers, revue de presse).

Analyse critique par R. Andrau

Depuis 1992, ann?e de son ?laboration par le Conseil de l'Europe, la France refusait de signer cette charte comme contraire ? la philosophie r?publicaine et aux institutions qui lui sont li?es. Or aujourd'hui le vent semble tourner: le Pr?sident de la R?publique a promis de signer la charte; le Premier ministre a nomm? un rapporteur: M. Poignant, qui a rendu ses conclusions fin juin: il est favorable ? la signature de la charte par la France. Qu'est-ce-qui peut justifier ce changement ?

I) Des motivations discutables.

La charte est souvent ressentie et pr?sent?e, surtout par ceux qui l'ont lue un peu vite ou pas du tout, comme ayant une vis?e purement culturelle: il s'agirait simplement de redonner vigueur ? des langues r?gionales ("minoritaires" est escamot? dans le d?bat) malmen?es et maltrait?es par la III?me R?publique, et d'en faciliter l'?tude. C'est l'impression qui se d?gage de la page que Le Monde a consacr?e au probl?me dans son num?ro du 3 juillet 1998; on peut y lire ?galement que la signature de la charte serait une avanc?e de la modernit? face ? on ne sait trop quel archa?sme r?publicain. On verra que ce type d'analyse ne tient pas si l'on se donne la peine d'examiner la charte.

Le rapport Poignant appuie sa recommandation de signer la charte sur un argument politique: il souhaite que les R?publicains prennent en charge la revendication identitaire, qu'il consid?re comme le grand d?fi du XXI?me si?cle, afin de couper l'herbe sous les pieds de l'extr?me-droite. Certes, la volont? de r?duire l'influence de l'extr?me-droite est fort louable; la question est de savoir si le rem?de est appropri? au mal qu'il entend traiter. L'exp?rience nous a d?j? montr? que la prise en compte de la th?matique de l'extr?me-droite pour la d?stabiliser est un travail d'apprenti sorcier qui risque de la renforcer. Mais le plus grave, c'est que la charte, telle qu'elle est r?dig?e, est un danger pour la R?publique, ses institutions et ses valeurs.

II) Du culturel au politique

En effet, la charte n'envisage pas les langues r?gionales ou minoritaires comme une r?alit? culturelle: elle les impose comme un fait politique. Le pr?ambule de la charte est tr?s clair en "consid?rant que le droit de pratiquer une langue r?gionale ou minoritaire dans la vie priv?e ou publique constitue un droit imprescriptible..."
Le texte de la charte tire la cons?quence logique de ce postulat: les ?tats signataires se voient tenus d'organiser en leur sein de v?ritables communaut?s linguistiques. Car m?me si tous les articles de la charte ne sont pas obligatoirement applicables, ceux qui constituent la partie II, qui fait l'objet de l'article 7, le sont int?gralement (art. 2, ? 1). Or, la partie II pr?voit
"la facilitation et/ou l'encouragement de l'usage oral et ?crit des langues r?gionales ou minoritaires dans la vie publique et la vie priv?e" (art. 7, ? 1d).
Il en r?sulte pour les ?tats l'obligation de mettre en place les structures ?ducatives ad?quates ? tous les niveaux de l'enseignement (art. 7, ? 1f).

La charte pousse plus loin le caract?re politique de la langue r?gionale. Elle oblige ? organiser les
"?changes transnationaux pour les langues r?gionales ou minoritaires pratiqu?es sous une forme identique ou proche dans deux ou plusieurs ?tats" (art. 7, ? 1l).
Ensuite et surtout, les ?tats signataires
"s'engagent ? prendre en consid?ration les besoins et les voeux exprim?s par les groupes pratiquant ces langues" (art. 7, ? 3).
Ainsi se trouvent mis en place, sur une base communautaire, des appareils subventionn?s par les ?tats signataires.
La R?publique reconna?trait ainsi des communaut?s.

III) Plusieurs niveaux d'application: un leurre.

Dans un langage technique et d'apparence neutre, la charte, lorsqu'elle passe dans la partie III aux applications pratiques des principes affirm?s dans la partie II, offre ? chaque fois plusieurs niveaux d'application. Le niveau maximal est le bilinguisme institutionnalis?, aussi absurde que destructeur de l'unit? nationale et de l'?galit? r?publicaine; mais m?me le niveau minimal tire un trait sur deux si?cles d'histoire r?publicaine car il enclenche une dynamique dont les effets sont ravageurs.

Dans les domaines de l'enseignement (art. 8), de la justice (art. 9), de l'administration et des services publics (art. 10), des m?dias (art. 11), de la culture (art. 12), de la vie ?conomique et sociale (art. 13), le niveau minimal d'application consiste ? permettre ? tous ceux qui le souhaitent d'utiliser la langue r?gionale ou minoritaire.
C'est donc dans ces langues que les ?tudes pourront se faire, que l'on pourra s'exprimer devant les tribunaux, que les contrats de travail pourront ?tre r?dig?s, que les films devront ?tre doubl?s; les frais ?normes que cela implique seront obligatoirement pris en charge par l'Etat.
Curieux paradoxe: alors que le dogme europ?en en vigueur est le d?sengagement financier des ?tats au nom de la loi du march?, les services publics dussent-ils en souffrir, les ?tats se voient, dans ce domaine, oblig?s de d?penser sans compter. Quel enjeu para?t justifier pareille incoh?rence?

IV) Une philosophie anti-r?publicaine.

Les arri?re-pens?es politiques sont visibles. Lorsque la charte pr?voit que les assembl?es r?gionales puissent d?lib?rer dans la langue r?gionale et que des liens privil?gi?s soient ?tablis entre des r?gions d'?tats diff?rents qui pratiquent la m?me langue, il est bien ?vident qu'elle met en place les structures de l'Europe des R?gions. La cons?quence imm?diate de ce choix pour la France, ce serait un affaiblissement de l'?tat-Nation r?publicain et des valeurs qu'il v?hicule.
Si les assembl?es r?gionales d?lib?rent dans la langue r?gionale, l'acc?s en sera interdit aux citoyens qui ne sont pas membres de la communaut? linguistique : les d?bats et pratiques r?gionales gagneront en opacit??; l'?tat de droit n'y trouvera pas son compte et la R?publique aura recr?? les f?odalit?s. Si les contrats de travail se r?digent en langue r?gionale, le droit du travail deviendra virtuel et le paravent linguistique aura cr?? la plus redoutable des flexibilit?s. Dans le texte de la charte, l'?galit? r?publicaine se trouve supplant?e, dans l'affectation aux emplois publics, par une pr?f?rence linguistique r?gionale aussi peu sympathique et aussi peu r?publicaine que la pr?f?rence nationale qui trouverait ainsi sa justification. La seule ?galit? que mentionne la charte, c'est l'?galit? entre les locuteurs de la langue nationale et les locuteurs de la langue r?gionale.

C'est bien l'Etat-Nation r?publicain qui est vis?, ainsi que ses valeurs. Car si l'application de la charte compromet la la?cit? des institutions r?gionales, on imagine mal comment pourrait survivre la la?cit? de l'?cole.

V) Une catastrophe politique.

Le caract?re ?minemment politique de cette charte est ?vident. Ce qu'elle remet en cause, c'est la conception r?publicaine fran?aise de la Nation con?ue comme une volont? partag?e d'?difier un avenir commun de progr?s.
C'est cette conception qui fonde l'identit? politique du citoyen par opposition aux conceptions ethniques, religieuses ou linguistiques dont Renan, au si?cle dernier, avait bien montr? les dangers. La conception r?publicaine de la Nation transcende les particularismes, dont le lieu d'expression est la sph?re priv?e: c'est pr?cis?ment cela que la charte remet en question.

Il n'est pas besoin d'?tre un grand politologue pour imaginer que les groupes pr?vus ? la partie II de la Charte, que l'Etat devra reconna?tre en tant que tels et dont il devra financer les besoins, tendront, une fois institutionnalis?s et subventionn?s, ? pers?v?rer dans leur ?tre, c'est-?-dire ? s'accro?tre. Ils joueront, dans la vie politique fran?aise, le r?le de forces d'appoint monnayant leur soutien. Quand on voit l'utilisation que fait l'extr?me-droite des cultures r?gionales dans les villes et r?gions qu'elles g?re directement ou indirectement, il serait bien na?f d'imaginer que les "groupes" en question soient r?publicains par nature. On a vu, il n'y a pas si longtemps, des "groupes" se disant r?gionalistes collaborer avec les nazis; on en voit aujourd'hui qui s'accommodent fort bien des th?mes de l'extr?me droite. Il serait absurde et injuste de g?n?raliser: simplement, l'ang?lisme dans ce domaine n'est pas de mise.

Conclusion: le rejet.

Il vaut certainement la peine de mener une r?flexion sur l'identit? r?publicaine en cette fin de si?cle; il est par contre certain que la signature de la charte par la France rendrait cette r?flexion inutile, puisque la R?publique serait "normalis?e" par la coalition d'un nouveau genre qui a con?u et r?dig? la charte.
Les la?ques ont su r?agir lorsque la la?cit? ?tait menac?e; ils ne peuvent pas, sans se renier, ne pas r?agir devant la menace que fait peser sur la R?publique la "Charte europ?enne des langues r?gionales ou minoritaires".

Ren? Andrau.

Remarques suppl?mentaires, par B. Courcelle.


Note de lecture:
Vers un nouvel ordre "ethnique"?
Article de L. Boissou, "Humanisme", no 232-233, mars 1997, dossier: Europe, l'espoir et le r?el.

Cet article montre comment l'id?ologie volkisch, c'est ? dire de la recherche des racines que le IIIi?me Reich a mise en pratique de la mani?re que l'on sait, est promue par des lobbies tr?s actifs, avec le soutien constant et discret de l'Allemagne.
Il d?crit le fonctionnement de la FUEV (Union f?d?rale des minorit?s europ?ennes), de l'INTEREG (Institut international de droit ethnique et de r?gionalisme) dont la revue commune s'intitule Europa Ethnica, et du Centre Europ?en pour les questions de minorit?s. Ces organismes, accr?dit?s comme ONG et financ?s principalement par l'Allemagne, sont anim?s par des personnalit?s de droite et d'extr?me-droite.
Ils n'h?sitent pas ? consid?rer les bretons, les corses, les alsaciens, etc... comme des minorit?s opprim?es par l'Etat Fran?ais, et visent explicitement la destruction de l'unit? de la R?publique Fran?aise, au profit d'une Europe des peuples et des r?gions. La FUEV
"a ?t? le ma?tre d'oeuvre de la Charte europ?enne des langues r?gionales ou minoritaires, qu'elle a r?ussi ? propulser sur le devant de la sc?ne m?diatique en Europe".

Autres observations.

L'article 1 de la Charte stipule:
"Au sens de la pr?sente charte, par l'expression "langues r?gionales ou minoritaires", on entend les langues pratiqu?es traditionnellement sur un territoire d'un Etat [...] et diff?rentes de la ou des langues officielles de cet Etat; elle n'inclut ni les dialectes de la ou des langues officielles ni les langues des migrants [...]"
La fin de l'article 1 contient une autre r?f?rence ? la tradition.

Je ne vois pas pourquoi les lois devraient aider les traditions ? se maintenir.
La pratique des langues r?gionales est de toutes mani?res possible, et pas seulement en famille; l'organisation de spectacles en ces langues est autoris?e, ?ventuellement m?me subventionn?e. Je ne vois pas qu'il soit besoin d'en faire plus.
C'est plut?t l'apprentissage des "grandes" langues autres que l'anglais qu'il faudrait promouvoir, et il faut ?viter de constituer des ghettos linguistiques.
D'autre part, ce sont les migrants et non les bretons, corses etc... qui ont besoin d'aide linguistique.
Ces deux points montrent bien l'inspiration r?actionnaire de ce texte.

Le breton est en fait un ensemble de dialectes et les locuteurs de divers coins de Bretagne ne se comprennent pas. C'est donc une langue artificielle que l'on veut enseigner. M?mes remarques pour le basque.

Plut?t que d'enseigner l'alsacien, c'est le "Hochdeutsch", c'est ? dire l'Allemand, qu'il faudrait enseigner, en Alsace, comme ailleurs vu l'importance de cette langue aux points de vue ?conomiques et culturels. Les lyc?es franco-allemands (et plus g?n?ralement bilingues, mais pas
avec des langues marginales) sont ? encourager. Malheureusement, ils sont utilis?s en Alsace ? des fins de s?gr?gation (?viter que les "alsaciens de souche" soient m?l?s aux maghr?bins, ainsi que pour promouvoir "l'identit? alsacienne" (rien n'est plus douteux et sujet ? manipulation que la notion d'identit? collective, qu'elle soit ethnique, r?gionale ou nationale).

L'actualit? nous donne raison.

Avant m?me que la Charte soit ratifi?e, elle est utilis?e comme pr?texte pour financer ill?galement un lyc?e priv?.
Il s'agit d'offrir de nouveaux locaux au lyc?e priv? Diwan, o? l'enseignement se fait en breton. Le financement local pr?vu d?passant les 10% autoris?s par le dernier article de la loi Falloux, le pr?fet s'y est oppos? par un recours au tribunal administratif.
Le pr?sident de la r?gion r?plique: "Quelle que soit l'issue [du recours] le Conseil R?gional continuera ? soutenir [...]?les actions men?es par Diwan pour le d?veloppement de la langue et de la culture bretonnes."
En seigneur local, il ne tiendra donc pas compte de la l?galit? r?publicaine! Il est soutenu par les ?lus socialistes au nom de la Charte des Langues r?gionales, non encore ratifi?e.
Le projet en question couterait 15 MF pour 90 ?l?ves! (Le Monde, 17.4.1999, Charlie-Hebdo, 14.4.1999)

R?gionalisme et id?ologie:

1. Un coll?ge "Diwan" (? Relecq-Kerhuon) a ?t? baptis? du nom de Roparz H?mon, collaborateur condamn? ? 10 ans d'indignit? nationale (il animait une radio dirig?e par les allemands et tenait des propos antir?publicains et antis?mites) mais consid?r? comme promoteur du breton. ?a sauve tout! (Charlie-Hebdo 19.5.1999).
Comme R. H?mon commence ? ?tre un peu voyant hors de Bretagne, le Conseil G?n?ral du Finist?re ? demand? le changement de nom de ce coll?ge. Ce petit bout de repentance ne change rien aux liens nombreux entre r?gionalisme breton et id?ologie de droite. (Source: AFP, 17 mai 2000).
2. Lib?ration du 13.5.1999 mentionne que dans ces ?tablissements, des surveillants veillent "au strict usage du breton dans la cour de r?cr?ation". Ainsi ces ?coles priv?es mais subventionn?es sur fonds publics d?veloppent une approche communautariste que nous refusons cat?goriquement.
3. A Guingamp (C?tes d'Armor), un centre culturel breton porte le nom de R. H?mon. Gr?ce ? une action de la Libre Pens?e locale (LP des C?tes d'Armor, 26 rue Gauguin, 22000 Saint-Brieuc), la municipalit? envisage de le d?baptiser.
4. Olivier Mordrelle est un autre nazi breton que les r?gionalistes tentent de r?habiliter, en multipliant les proc?s et les "droits de r?ponse" contre ceux qui voudraient rappeler les faits.
Il a ?t? condamn? ? mort en 1946 pour collaboration. Voir la note 212 du R?seau Voltaire (5.3.2000) pour la biographie d?taill?e.
5. Des subventions publiques ont ?t? attribu?e ? la publication d'un dictionnaire breton et anti-fran?ais, le "Geriardur Brezhoneg", en 1995 par les ?ditions An Here, pr?s de Brest.
Ce "dico cache un petit ab?c?daire du nationalisme breton, tendance dure" et fait r?f?rence "? certaines figures du mouvement breton qui furent des collaborateurs notoires de l'Allemagne nazie". (Le Canard Encha?n?).
Exemple: le verbe "?tre" (exister) illustr? ainsi: "La Bretagne n'existera pleinement que lorsque le fran?ais sera d?truit en Bretagne", une phrase "tir?e de la litt?rature bretonne", selon M. M?nard, l'?diteur breton du dictionnaire qui ne la trouve pas choquante.
Le dictionnaire, dat? de 1995 et de 1.232 pages, subventionn? notamment par le Conseil G?n?ral du Finist?re, le conseil r?gional de Bretagne et l'Union europ?enne, doit ?tre r??dit? en 2001.
La page de garde de l'ouvrage est "propos? ? la m?moire de Roparz Hemon", un authentique collaborateur nazi vu son pass? de salari? de la "Propagandastaffel" ? Rennes.
Parmi les treize principaux r?dacteurs du dictionnaire figure Alan Heusaff, un adjoint de 1943 ? 1945 du chef de la "Bezen Perrot", une unit? combattante bretonne qui a collabor? avec les nazis.
M. M?nard est un ancien membre du FLB (Front de Lib?ration de la Bretagne), ?galement directeur de publication de Breizh Info, hebdomadaire politique breton (autonomiste) bas? ? Carhaix (Finist?re), et pr?sident de la section langue et linguistique ? l'Institut Culturel de Bretagne.
6. Christian Guyonvarc'h, porte-parole de l'UDB (organisation autonomiste bretonne f?d?raliste et socialisante) essaye de justifier ce choix, en minimisant la port?e de l'engagement de R. H?mon aux cot?s des nazis, bien qu' ? il se soit laiss? aller ? des ?crits racistes, antis?mites et pro-nazis ? (in ? Hommes et Libert?s ? no 109, la revue de la Ligue des Droits de l'Homme!!!), mais c'?tait certainement pour une bonne cause n'est-ce pas ?
O? notre ud?biste de service devient ridicule et grotesque, s'enterrant dans son sectarisme particulariste, c'est en comparant hors de leur contexte des propos tenus par Proudhon et Jaur?s sur certains juifs capitalistes, ? ceux, ouvertement fascistes, antis?mites et racistes de H?mon. Une fois de plus, des autonomistes ont franchi le ? mur du con ? avec l'approbation tacite des autorit?s nationales (que ne feraient-elles pas pour se m?nager un certain ?lectorat allant dans le sens d'une Europe f?d?rale ?) devenues peu ? peu de simples ersatz de la R?publique!
(Respublica no 52, juin 2000; http://www.gauche-republicaine.fr.st)

N?gationnisme officiel

1.Le 31.10.1998, un hommage officiel a ?t? rendu ? l'Institut Culturel de Bretagne ? R. H?mon (voir ci-dessus).
2. Les 17-19.9.1999, hommage rendu ? Yves Le Dr?zen (Youenn Drezen) avec la collaboration (c'est le bon terme!) de la ville de Pont-l'Abb?.
Il a publi? r?guli?rement dans l'Heure Bretonne, organe du Parti National Breton et l'une des revues de la collaboration bretonne avec les nazis, (collaboration motiv?e par la haine de la R?publique Fran?aise), ainsi que dans les revues anti-s?mites et pro-hitl?riennes Stur (dirig?e par O. Mordrelle, cit? ci-dessus) et Galv dirig?e par Le Helloco, ?galement condamn? ? mort ? la lib?ration.
Ses chroniques ont ?t? r??dit?es r?cemment par les ?ditions Mouladurio? Hor Yezh dirig?es par Per Denez, vice-pr?sident de l'Institut Culturel, avec une subvention de 40% du Conseil R?gional de Bretagne (2 volumes, 1989: 1941-1942, et 1991: 1943-1944). Ce qui est condamn? ailleurs est subventionn? en Bretagne!
Les enfants ?taient invit?s ? illustrer les livres d'un auteur pr?sent? comme militant de gauche. Voil? ce que l'enseignement de l'histoire r?gionaliste promue par la Charte des Langues R?gionales nous promet!
3. Le Mus?e de Bretagne a rendu hommage ? X. de Langlais, illustrateur de l'Heure Bretonne.

(Sources: Libre Pens?e des Deux-S?vres no 28, de sept. 1999, article bas? sur des ?tudes du MRAP et du Comit? La?cit? et R?sistance aux Groupes Extr?mistes de Ploneour-Lanvern).

La Bretagne pratique la pr?f?rence r?gionale

Pour b?n?ficier de certaines aides de la R?gion de Bretagne en mati?re de formation professionnelle, il faut ?tre n? en Bretagne ou y r?sider depuis au moins deux ans. Des primes sp?cifiques sont attribu?es ? des personnels parlant breton. (Charlie-Hebdo 19.5.1999).

Le "breton unifi?" devient crit?re d'embauche.
Les entreprises du Club des Entreprises de Bretagne ont d?cid? de favoriser l'embauche de "bretennants" parlant le "breton unifi?", langue artificielle comprise par moins de 1 % des habitants en Bretagne (3000), fabriqu?e en 1942 par les R. H?mon et autres fachos. Il y a en Bretagne 350000 locuteurs des 4 dialectes! Il s'agit en fait de cr?er un march? de l'emploi artificiel pour les ?l?ves des Diwan. (Charlie Hebdo, 31.5.2000)

La Corse fait ?cole: Un attentat ? l'explosif a fait sauter le perception de Cintegabelle (ville de L. Jospin) deux jours apr?s la d?cision du Conseil Constitutionnel de rejeter la Charte. Il a ?t? revendiqu? par l'ARB (Arm?e R?volutionnaire Bretonne). Il est bon d'avoir pr?sent ? l'esprit que ces r?gionalistes n'ont eu que 3,2% des voix aux ?lections r?gionales de 1998, et que moins de 10% des gens parlent "breton". Et d'ailleurs, le "breton" n'existe pas. Il existe une multitude de dialectes et une langue "unifi?e et purifi?e" dans les ann?es 40 par le mouvement Kuzul Ar Brezhoneg soutenu par les nazis. (Charlie-Hebdo 23.6.1999; voir dans ce num?ro l'expos? d'autres collusions entre r?gionalistes bretons et extr?me-droite.)

Sur l'abandon (d?finitif ?) de la Charte suite ? la d?cision du Conseil Constitutionnel.

Autres ?tudes: 2. L'espace social, par B. Courcelle.
3. Charte des Langues r?gionales: ce que la France a sign?, par E. Cossevin et B. Courcelle.

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