Mouvement "Europe & Laïcité"


  

Offensives cléricales:
L'enseignement des religions


        

Dernière mise à jour : février 2001.

     


  
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A - Un article de "Europe et Laïcité" no 163.

LES DIEUX À L ' ECOLE`?


C'est reparti !
Décidément, les cléricaux s'obstineront toujours à vouloir placer leurs marchandises idéologiques au sein de l'enseignement public français..!Les programmes d'histoire sont leurs cibles préférées et insidieusement, de réforme en adaptation, ils y glissent leurs messages et leurs thèses au moyen d'un syncrétisme pédagogico-culturel assez pervers. Les spécialistes ministériels du pédagogisme y contribuent au nom du modernisme idéologique.
Pourtant, pendant plus d'un siècle , dans le respect le plus absolu des croyances individuelles, la laïcité scolaire a fait découvrir précautionneusement et avec retenue , les réalités confessionnelles liées à l'histoire et à l'éducation au civisme, cela grâce à des programmes et des méthodes éprouvées qui respectaient tous les gens de bonne foi, enfants et adultes.
Mais cela ne satisfaisait pas les doctrinaires de la spiritualité. Un esprit juvénile étant naturellement malléable, il importe à leurs yeux que la disponibilité spirituelle et mentale des jeunes soit prise en mains par les dispensateurs de "vérités" se disant révélées, donc prétendues indiscutables`

Alors, pour ne pas déplaire aux spécialistes de la mise en condition théologique , des esprits partisans suggèrent et préparent une réintégration accrue des influences religieuses au sein des programmes scolaires officiels`.Cela, au nom bien sûr , de la culture et de la tolérance..

Leur argumentation est cousue de fil blanc :

"Nos élèves sont ignares (prétendent-ils), en matière de culture religieuse: de ce fait, devant un tableau, un monument, un écrit, imprégnés de religiosité thématique, ils ne comprennent rien , faute de connaissances théologiques
suffisantes. L'école doit y pourvoir et pallier ces insuffisances en matière de formation spirituelle""

Soyons clairs :
& il est faux de prétendre que les programmes officiels de l'enseignement public font l'impasse sur les multiples formes de spiritualité théologique (voir document cité en annexe)
& il est contraire à la réalité d'alléguer on ne sait quel besoin , de la part de l'immense majorité des élèves, d'en savoir plus en matière de mythologie et de rechercher telle ou telle sensibilité transcendantale
& il serait inacceptable de chercher, par le biais d'une catéchèse inavouée, à provoquer chez les élèves de nos écoles publiques , une réaction subjective ou passionnelle , de révélation (ou de répulsion) face à des croyances toujours discutables.
& Les mythologies sont multiples, à la fois dans l'histoire et dans l'espace : il existe des centaines de croyances qui coexistent ou s'affrontent dans le monde et qui toutes méritent, dans leur principe , un égal intérêt `ou une même indifférence, voire un refus identique.
& La réinsertion de l'éducation religieuse dans l'enseignement amènerait inévitablement à devoir en faire autant pour l'athéisme et l'antireligiosité, également honorables, ce qui mènerait inévitablement à des rivalités et des affrontements entre élèves.
& C'est abuser de la vérité historique et faire preuve d'une grande malhonnêteté intellectuelle que de réduire notre culture aux seules imprégnations judéo-chrétiennes, ou plus globalement aux seules "religions du livre" (islam compris. )
& Les éventuels choix philosophiques de nos élèves doivent être éclairés hors de toute finalité inavouée: c'est ce que permettaient les programmes officiels et les pratiques pédagogiques en usage jusque dans les années 80 : les uns et les autres suffisaient grandement à susciter les libres appréciations des enfants.

Certains chroniqueurs qui n'hésitent pas à sortir du champ de leurs compétences, feraient bien d'y regarder à deux fois, avant d'enfourcher les idées à la mode lancées par des promoteurs de retours en arrière réactionnaires . Il est facile de parler de façon irresponsable de ce qu'on ignore ou qu'on n'a jamais pratiqué.

Les cléricaux (c'est à dire ceux qui prétendent replacer le domaine public sous l'influence du religieux) ont choisi le combat de la resacralisation de l'enseignement, pour compenser la chute vertigineuse de leur audience et des pratiques liturgiques.

Au nom de la tolérance (qu'ils ont combattue pendant plus de quinze siècles et à laquelle ils se sont ralliés en parole pour en exploiter le bénéfice), les partisans du retour du cléricalisme dans l'enseignement public, vont même jusqu'à proposer des "intervenants extérieurs spécialisés" (qu'ils fourniraient, pour pallier la non-vocation des enseignants à leur servir de relais idéologiques): on imagine volontiers qui seraient ces intervenants !!

C'est au nom d'un prétendu "esprit d'ouverture" de l'école sur le monde extérieur , et en se référant à une "laïcité nouvelle" édulcorée , que certaines organisations, jusqu'ici considérées comme attachées à la laïcité, ont laissé leurs dirigeants nationaux passer des compromis inavouables avec des politiciens avides de conforter une alliance électoraliste avec des milieux traditionnellement conservateurs voire réactionnaires.

Ils s'appuient pour cela sur les prétendus exemples venus des autres états européens où partout (ou presque) les systèmes d'éducation ne se sont pas pleinement affranchis des influences religieuses et des dominations cléricales. Or au contraire, dans tous les pays d'Europe, le besoin d'émanciper l'enseignement des cléricatures rivales, se manifeste de façon sans cesse croissante.

Et ce serait à ce moment-là que la France se dévoierait et remettrait en cause la laïcité de ses institutions scolaires , partout reconnues comme exemplaires à cet égard ? Et cela sous prétexte de nous aligner sur nos voisins, sur ce plan bien retardataires ?

Ce n'est pas cette Europe-là que nous voulons`!

Etienne PION
(Ancien professeur d'histoire et d'instruction civique)

RELEVÉ DES THÈMES D'INFORMATION HISTORIQUE SUR LES RELIGIONS
existant dans les programmes en usage jusque dans les années 80)
Classe de 6 ème
& les pratiques religieuses dans les sociétés préhistoriques.
& Les religions dans l'antiquité :
Orient ancien, Egypte, , Hébreux, Phéniciens, Crétois,(civilisations et religions)
La Grèce (histoire, culture, religion, civilisation)
Rome (origines, culture, société, civilisation, religion, expansion politique)
Les débuts du Christianisme -les dogmes, l'expansion et la domination en Occident.
Classe de 5 ème
& Les invasions germaniques : cultures et croyances religieuses dites "barbares"
& L'alliance du trône et de l'autel (Clovis)
& L'expansion chrétienne en Europe (Charlemagne)
& Art gothique et art roman
& L'Eglise au Moyen-âge
& La papauté et le clergé catholique romain
& Naissance et expansion de l'Islam
& Les croisades
& La culture et la civilisation musulmane
& Le schisme oriental : la religion orthodoxe
& La société médiévale et la communauté juive
& Les hérésies et leur répression (albigeois, cathares)

Classe de 4ème -
& L'esprit humaniste et la renaissance (arts et lettres)
& Les grandes découvertes et les conquêtes coloniales des nations chrétiennes.
& La réforme : luthériens et calvinistes
& Les guerres de religion
& La contre-réforme
& Le jansénisme
& Le mouvement philosophique et l'esprit des Lumières

Classe de 3ème
& la société française en 1789
& Les états-Généraux et les 3 ordres
& La constitution civile du Clergé
& La condamnation de la Révolution par Rome
& La répression antireligieuse sous la terreur
& Le culte de l'"être suprême"
& Le consulat bonapartiste et le concordat avec Rome
& La restauration monarchique et religieuse
& Républiques et Laïcisation
& Séparation des Eglises et de l'Etat
& La colonisation et l'expansion des religions occidentales dans les colonies.
& Les mouvements ouvriers : socialisme, capitalisme et politique vaticane
& La guerre de 39-45 : l'antisémitisme et la Shoah
& La politique vaticane pendant la guerre mondiale.
& L'édification européenne : incertitudes et perspectives.

CONSTATS : Il apparaît à l'évidence que pour toutes les époques , les programmes d'histoire se réfèrent occasionnellement, aux valeurs religieuses (multiples) qui interfèrent avec les évènements.
L'histoire contemporaine prend en compte les évolutions des différentes églises et des phénomènes communautaristes.
En littérature, en philosophie et en éducation artistique, les références aux écoles de pensées et d'expression sont également nombreuses. Leurs diversités exigent que cette initiation soit menée dans un souci d'indépendance idéologique et d'ouverture, sans prosélytisme aucun.

La nécessaire renaissance de l'esprit républicain et sa promotion dans le cadre européen exigent que ces disciplines pédagogiques soient conçues (et réformées) dans le sens d'une objectivité laïque indépendante des dogmatismes contemporains.

B - Les programmes d'histoire (Extraits des programmes
officiels actuels concernant les religions)

Il y a lieu de distinguer les programmes officiels des manuels.
Le texte ci-dessus concerne les programmes en vigueur.

C- Un sondage jésuitique (E&L no 163)


Un questionnaire a été publié par le mensuel LA VIE, (ex "CATHOLIQUE ILLUSTREE", mais l'adjectif a été prudemment gommé), dont voici quelques extraits. La formulation a été savamment concoctée afin d'inciter à des réponses conformes aux finalités doctrinaires préétablies. Bien entendu, le questionnaire s'adresse à un public ciblé: le lectorat de "LA VIE" ("Catholique") ; Dépouillement garanti anonyme et invérifiable quant au nombre et à l'origine des répondeurs... Curieux procédé pour un sondage !!!

Voici donc un large échantillon des questions posées :

1 - En France les programmes scolaires comportent-ils à votre connaissance un enseignement sur les religions ?

2 - Selon vous, transmet-on assez de connaissances sur les religions dans les programmes scolaires ?

3 - Selon vous, un enseignement sur les religions doit-il se limiter à l'histoire des religions ?

4- Faut-il commencer l'enseignement sur les religions dès l'école primaire ?

5 - La connaissance des religions doit-elle entrer dans la formation des enseignants ?

9 - Savez-vous qu'il existe dans les écoles publiques de trois départements français (Haut-Rhin, Bas-Rhin, Moselle) un enseignement du christianisme et du judaïsme spécifiques ?

10 - Savez-vous comment est organisé l'enseignement sur les religions dans d'autres pays de l'Union européenne ?

11 - On lit à l'école des textes littéraires philosophiques, scientifiques qui traitent de la condition humaine. Cette réflexion sur l'homme doit-elle s'accompagner d'une réflexion sur la croyance en Dieu ?

12 - Selon vous, les textes fondateurs des principales religions peuvent-ils être lus en classe, au même titre que les grands textes littéraires ?

14 - Des livres et périodiques confessionnels ont-ils selon vous leur place dans le Centre de documentation et d'Information (dans chaque établissement public, NDLR)

18 - Pensez-vous qu'on puisse parler des religions avec compétence quand on est athée ?

20 - L'existence d'établissements privés d'obédience religieuse, sous contrat avec l'Etat (subventionnés par celui-ci - NDLR) vous paraît-elle respecter :
- la liberté de conscience des parents et des enfants ?
- le principe de laïcité ?

23 - A l'école, pensez-vous qu'il faut lier l'enseignement de la morale à l'enseignement sur les religions ?

24 - Selon vous "l'enseignement à la vie et à la sexualité" prévu dans les programmes du collège doit-elle faire référence :
- à des questions éthiques ?
- aux croyances religieuses ?

26 - Souhaitez-vous qu'il y ait, dans l'enseignement des cours de religions avec des professeurs et des horaires spécifiques ?

27 - 28 - Seriez-vous favorable à l'organisation de débats sur les questions religieuses et à la création dans un lycée, d'un "café philosophique "animé par des élèves et accueillant des intervenants extérieurs ?

29 - Seriez-vous favorable à des moments de dialogue avec des représentants de différentes religions dans les établissements scolaires ?

30 - Peut-on permettre aux élèves de manifester leur appartenance religieuse par un signe distinctif ?

32 - Pensez-vous que la connaissance des religions est un facteur de tolérance ?

33 - Croyez-vous qu'une meilleure connaissance du judaïsme et de l'islam contribuerait à atténuer le racisme à l'égard des juifs et des musulmans ?

34 - La question des intégrismes religieux devrait-elle être étudiée à l'école ?

35 - Croyez-vous qu'un enseignement sur les religions à l'école puisse entraîner :
- des divisions et des affrontements ? Un retour du prosélytisme ? une intrusion des sectes ? une dérive vers l'intégrisme ?
ou au contraire :
- plus de liberté, plus de tolérance, un meilleur accès au patrimoine culturel ?

Fin de citations.

Poser ces questions de la façon où elles sont formulées, et selon le subtil enchaînement qui a été choisi, c'est à l'évidence inciter à des réponses confessionnalistes et cléricales, compte tenu du microcosme au sein duquel est lancé ce questionnaire...

Puis, par la grâce d'une extrapolation numérique abusive venant s'ajouter au contenu (non explicité) des questions posées, on dira alors : LES FRANÇAIS SONT FAVORABLES A L'ENSEIGNEMENT DES RELIGIONS DANS L'ENSEIGNEMENT PUBLIC...! Il n'y aura plus qu'à le faire...!

Remarque : les questionneurs ne parlent pas de l'enseignement de l'athéisme, de l'agnosticisme, du rationalisme, du positivisme, de l'antireligiosité ni de multiples autres formes de spiritualité non (ou anti) religieuses, pourtant tout aussi honorables que les gargarismes théologiques...!

Ce n'est pas par hasard que ces deux publications, issues du même milieu, se manifestent au même moment, la coopération alléguée du groupe "La Ligue" (de l'Enseignement), servant de cache-sexe à cette entreprise de mise en condition. La fausse naïveté de ceux qui n'y voient rien à redire, et qui négocient avec les cléricaux obstinés, n'en est que plus coupable, et cache autre chose, que nous ne cessons de dénoncer.


D - La réaction d'Henri Pena-Ruiz à ce questionnaire (E&L no 163).


Un sondage peut constituer une véritable manipulation idéologique s'il construit une "opinion publique" qu'il prétend faire connaître. Le questionnaire "Dieu à l'école" est à cet égard instructif. Sous l'apparence d'une enquête scientifique, on tente en effet de présenter comme une "demande sociale" l'introduction des religions à l'école. A cette fin, les questions suggèrent les réponses et sont singulièrement fermées.

Un diagnostic contestable largement imposé par de fausses questions

Les huit premières questions sous-entendent que la présence du fait religieux à l'école serait très insuffisante, et que l'école ne donne pas assez de connaissances en la matière ou qu'elle se "limite" à une approche simplement historique. C'est déjà une thèse et non une question. Le flottement continuel, tout au long du questionnaire, entre des expressions aussi différentes que "enseignement des religions", "enseignement sur les religions" ou "cours de religion", ouvre la voie à des exploitations idéologiques.
Un tel flottement, terminologique n'a rien d'innocent.
La connaissance objective et distanciée des faits religieux ne peut être confondue avec un enseignement ou un cours de religion. L'exigence d'extériorité et d'objectivité relève de la déontologie laïque, et il faut la respecter.

Une finalité ambiguë voire inquiétante

S'agit-il de faire connaître les faits ou de valoriser des croyances religieuses, d'instruire ou de conditionner selon une démarche prosélyte ? La question doit être posée clairement, car tout le reste en découle.

Le questionnaire avance le légitime souci de la connaissance. Mais, que faut-il connaître exactement ? Les doctrines et les textes qui les formulent, les réalités historiques qui en ont dérivé, le rapport entre les deux ?

Si le but est de faire progresser le savoir, la référence aux contextes historiques est requise. Faut-il, dès lors, créer une discipline spécifique abstrayant les religions des configurations sociales et historiques ? La même remarque vaudrait pour les mythologies, les doctrines politiques et les mouvements de pensée. Le questionnaire glisse de la question de la connaissance objective à celle du "sens". Cela ne va pas de soi, car il s'agit de deux finalités bien distinctes.
Le problème des croyances structurantes, des options philosophiques et spirituelles, requiert dans une école laïque, ouverte à tous, tact et discrétion, refus de privilégier une modalité particulière du rapport au sens. La question éthique, par exemple, peut relever d'un humanisme athée autant que d'une confession.

Le seul traitement qui convienne à l'exigence de liberté de conscience et d'autonomie, mais aussi d'universalité, est celui d'une approche raisonnée, distanciée, soucieuse d'esprit critique.

Histoire, lettres, philosophie... sont habilitées à procu rer à tous les élèves les instruments intellectuels et les repères culturels pour qu'ils forgent eux-mêmes leurs convictions éthiques, et non qu'ils les reçoivent toutes faites. Qu'elles le fassent aujourd'hui insuffisamment est une chose, qu'il conviendrait de vérifier par une véri- table enquête. Que cela implique création d'une nouvelle discipine en est une autre, éminemment discutable.

Des modalités incompatibles avec la laïcité.

Le malaise éprouvé quant à l'ambiguïté sur les finalités s'accroît avec la neuvième question, révélatrice des intentions réelles du questionnaire. En effet, après l'évocation de la finalité culturelle et intellectuelle d'une approche des faits religieux, l'hypothèse clairement suggérée est que les cours de religion tels qu'ils existent "en Alsace-Moselle pourraient faire référence".
Or ces cours, assurés par des tenants des confessions, ont à l'évidence une dimension prosélyte incompatible avec la neutralité confessionnelle de l'école laïque. La possibilité "d'intervenants extérieurs" évoquée explicitement, confirme le malaise. Belle garantie que celle qui consiste à confier une "approche objective" à des personnes qui sont à la fois juges et parties !
Très révélatrice, l'insinuation contenue dans la dix-huitième question :
"Pensez - vous qu'on puisse parler des religions avec compétence quand on est athée ?"
Une deuxième question s'impose : "Pensez-vous que l'on puisse parler des convictions athées avec compétence quand on est croyant ?".
Les modalités d'un enseignement plus substantiel sur les faits religieux sont étroitement solidaires des finalités qu'on lui assigne. L'orientation du "questionnaire", on l'a vu, est à ce double égard très tendancieuse. Elle a, par ailleurs, le défaut de passer sous silence la véritable conception laïque.
La croyance religieuse requiert de la part de l'école publique un devoir de retenue qui n'est pas ignorance mais simple respect, y compris par égard pour les autres options spirituelles (athéisme, agnosticisme). Cette retenue n'est nullement incompatible avec le souci de faire connaître les éléments doctrinaux, les faits historiques et les ¦uvres inspirées par les religions, dans une approche distanciée et réfléchie, résolument extérieure aux convictions qu'elle se donne pour objet d'étude. Extériorité ne veut pas dire hostilité, mais mise à distance afin de garantir une approche dépourvue d'esprit partisan. Cette "ascèse laïque" a pour raison d'être de promouvoir ce qui peut unir tous les hommes : une culture éclairée, déliée des appartenances particulières. La déonto- logie laïque est exemplaire, qu'elle soit davantage un idéal régulateur qu'une exigence pleinement réalisée ne lui ôte rien de sa valeur, bien au contraire.

Henri PENA-RUIZ

Auteur de "Dieu et Marianne ", Philosophie de la laïcité, P.U.F.

(Cet article est paru dans Les Idées en Mouvement, revue de la Ligue de l'Enseignement , pourtant associée à la rédaction du questionnaire. Comprenne qui pourra!)

E - Un forum électronique sur cette question:

http://www.laicite-republique.org/forum.htm

sur le site du Comité Laïcité République.

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